[Operation SneakMas] Test : Trilby, the art of theft

Yahtzee est un personnage du monde du journalisme vidéoludique tel qu'on les aime : direct, impartial, créatif et drôle, il ne lui restait qu'à signer ses propres jeux pour être complet, et c'est ce qu'il a fait. Sa chronique Zero Punctuation change du très ordinaire et lassant test vidéo pour distiller du rire et des critiques pointues, mais toujours fort à propos. Il était donc attendu qu'après quelques jeux d'aventure à l'ancienne, il se lance dans ce projet d'une justesse rare.



The Art of Theft nous remet donc dans la peau du héros en complet gris et chapeau trilby (d'où son nom de bandit) qui, après un petit passage à vide, se voit contraint de retourner dévaliser les honnêtes gens. Manque de bol, il se fait démasquer et devra rendre quelques menus services pour protéger son identité maintenant en péril.

Il faudra donc parcourir bureaux, maisons, et autres édifices publics pour récupérer des objets précieux, souvent dissimulés dans des coffres à ouvrir avec la plus grande précaution. Les gardes, les caméras et les lasers vous mèneront la vie dure, et Trilby devra se déplacer dans l'ombre et agir rapidement pour rester discret. Le timing est souvent très serré et au moindre faux-pas, l'alarme se déclenche. Si c'est un détail lors des premières missions, assez permissives, il ne faudra pas dépasser le quota d'alarmes sous peine de mettre fin à la partie. En tout dernier recours, il est possible de se débarrasser des gêneurs en leur donnant un coup de taser ; Trilby étant non-violent, il préférera toutefois mettre fin à sa mission si l'on abuse de cet outil.

Ces contraintes rappellent que The Art of Theft est le fruit d'un joueur exigeant, nostalgique du challenge proposé dans les années 1990. C'est l'influence de ces mêmes années que l'on retrouvera dans la musique, que l'on jurerait sortie tout droit d'un vieux jeu LucasArts tant elle frôle la perfection, et dans les graphismes savoureusement pixelisés à l'animation sans faille. Il en ressort une ambiance feutrée, féline et posée qui colle parfaitement au personnage et à son tact légendaire.

La difficulté est au rendez-vous, et chaque mission peut être rejouée pour obtenir une meilleure note (en fonction du temps et de la discrétion). Le butin amassé pendant ces re-runs donnera le droit d'acheter de nouveaux mouvements qui faciliteront les déplacements du héros. En prime, le jeu offre un mode challenge dans lequel il faudra refaire les 7 missions sans se faire voir une seule fois, et une multitude de costumes aux effets divers (aussi bien positifs que négatifs, puisqu'il en existe un qui rend visible même dans l'ombre).

Alors, amis cambrioleurs, armez-vous de courage et de votre parapluie-grappin-taser, et rendez-vous chez Yahtzee pour télécharger son Art of Theft. Même si le jeu date un peu, il n'en laisse rien paraître, et apporte un challenge bienvenu.


L'opération SneakMas prendra fin dans la semaine, avec un dernier test qui donnera tout son sens au nom de la mission. Restez branchés !

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